Ver informatique : Les 9 exemples les plus terribles

Par Tibor Moes / Mise à jour : janvier 2024

Ver informatique : Les exemples les plus terribles (2023)

Les vers informatiques représentent une menace importante pour la cybersécurité, car ils sont capables de causer des dommages considérables aux infrastructures numériques et aux données personnelles.

Dans cet article, nous examinerons les neuf attaques de vers informatiques les plus dévastatrices de l’histoire, en donnant un aperçu de leur impact et des leçons tirées de chaque incident.

Qu’est-ce qu’un ver informatique ? Un ver informatique est un logiciel malveillant qui se copie automatiquement d’un ordinateur à l’autre.

  • Ver Morris (1988) : L’un des premiers vers à avoir attiré l’attention du grand public, il a rapidement infecté une grande partie des premiers ordinateurs de l’internet. Il a causé des dommages estimés à plusieurs millions, affectant environ 6 000 ordinateurs.
  • Melissa (1999) : Ce ver s’est propagé par le biais du courrier électronique, provoquant des perturbations généralisées et nécessitant des nettoyages coûteux. Les dommages totaux ont été estimés à environ 80 millions de dollars.
  • Ver ILOVEYOU (2000) : Déguisé en lettre d’amour, ce ver a rapidement infecté des millions de PC Windows dans le monde entier. Plus de dix millions d’ordinateurs ont été touchés.
  • Ver Code Red (2001) : Ciblant le logiciel de serveur web IIS de Microsoft, il a infecté plus de 359 000 systèmes en moins de 14 heures, causant plus de 2 milliards de dollars de dommages.
  • Slapper (2002) : Ver ciblant les systèmes Linux, il a plafonné à environ 7 000 serveurs infectés. Il s’est distingué par la création d’un réseau d’ordinateurs compromis.
  • SQL Slammer (2003) : Ce ver à propagation rapide a touché plus de 250 000 ordinateurs dans le monde, affectant les vitesses et les services internet. Il a mis en évidence les vulnérabilités des systèmes de gestion de bases de données.
  • Ver Mydoom (2004) : Connu pour sa propagation rapide par courrier électronique, Mydoom a causé des dommages estimés à 38 milliards de dollars. Il a infecté environ 50 millions d’ordinateurs dans le monde.
  • Sasser (2004) : Exploitant une vulnérabilité de Windows, Sasser a infecté environ 2 millions d’ordinateurs. Il a provoqué des pannes et des redémarrages fréquents, perturbant les opérations à l’échelle mondiale.
  • Stuxnet (2010) : Un ver sophistiqué ciblant les systèmes de contrôle industriels, qui a détruit un cinquième des centrifugeuses nucléaires iraniennes et dégradé 1 000 machines. Plus

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Exemples de vers informatiques

1. Morris Worm (1988)

À la fin des années 1980, le monde numérique a connu l’une de ses premières grandes crises de sécurité avec l’apparition du ver Morris. Ce morceau de code apparemment inoffensif, créé par un étudiant diplômé de l’université Cornell, Robert Tappan Morris, est rapidement devenu incontrôlable.

À peine 24 heures après sa publication, le ver avait infiltré environ 6 000 ordinateurs. Ce chiffre peut sembler modeste au regard des normes actuelles, mais il représentait un pourcentage important des quelque 60 000 ordinateurs connectés à l’internet naissant de l’époque.

Les répercussions financières ont été stupéfiantes. Comme le rapporte le FBI, l’évaluation initiale des dommages s’élevait à 100 000 dollars, mais au fur et à mesure que l’étendue de l’impact du ver devenait évidente, ces chiffres ont grimpé en flèche pour atteindre des millions.

Le ver Morris a été un signal d’alarme, soulignant la fragilité des systèmes informatiques interconnectés et les ravages potentiels que pourrait causer un simple morceau de code malveillant.

2. Melissa (1999)

En 1999, le paysage numérique est confronté à un nouveau défi de taille : le virus Melissa. Nommé d’après une danseuse exotique de Floride, ce virus est l’œuvre de David L. Smith.

Melissa se faisait passer pour une pièce jointe inoffensive mais, une fois ouverte, elle se répliquait en envoyant des messages aux 50 premiers contacts du carnet d’adresses Microsoft Outlook de l’utilisateur. Cette multiplication rapide a provoqué une pression massive sur les serveurs de messagerie du monde entier.

Le FBI a estimé les dommages collectifs causés par le virus Melissa à environ 80 millions de dollars. Cette somme faramineuse a été principalement attribuée au nettoyage et à la réparation des systèmes informatiques touchés. Le déchaînement de Melissa a rappelé brutalement les vulnérabilités inhérentes aux logiciels largement utilisés et la facilité avec laquelle un virus bien conçu peut perturber l’infrastructure numérique mondiale.

3. ILOVEYOU Worm (2000)

Le tournant du millénaire a vu l’émergence de l’un des vers informatiques les plus tristement célèbres de l’histoire : le ver ILOVEYOU. Ce ver au nom trompeur a fait des ravages à l’échelle mondiale en exploitant la curiosité et la confiance de l’homme.

Déguisé en lettre d’amour envoyée par courrier électronique, le ver incitait les utilisateurs à ouvrir une pièce jointe qui libérait sa charge utile malveillante. Selon Wired.com, le ver ILOVEYOU s’est rapidement répandu dans le monde entier, infectant plus de dix millions d’ordinateurs personnels sous Windows à partir du 5 mai 2000.

La simplicité de sa méthode de distribution – un courriel provenant d’un contact connu avec un objet séduisant – a joué un rôle clé dans son impact à grande échelle. Le ver ILOVEYOU n’a pas seulement causé une perte substantielle de données en écrasant des fichiers, il a également mis en évidence les vulnérabilités des systèmes de communication par courrier électronique et la nécessité d’une sensibilisation accrue des utilisateurs aux pratiques de sécurité numérique.

4. Code Red Worm (2001)

Un an après l’incident ILOVEYOU, le monde numérique a été confronté à une autre menace importante : le ver Code Red. Ce ver visait les ordinateurs utilisant le logiciel de serveur web IIS de Microsoft, exploitant une vulnérabilité de dépassement de mémoire tampon pour se répliquer et se propager à travers les réseaux.

La vitesse et l’ampleur de sa propagation étaient alarmantes – comme l’ont rapporté les chercheurs David Moore, Colleen Shannon et Kimberly C. Claffy, Code Red a infecté plus de 359 000 systèmes en moins de 14 heures. La prolifération rapide du ver a non seulement provoqué des ralentissements sur l’internet, mais a également compromis la sécurité des systèmes affectés.

Le bilan financier du ver Code Red est immense, les dommages totaux étant estimés à plus de 2 milliards de dollars. Cet incident a souligné l’importance des mises à jour et des correctifs logiciels en temps opportun, ainsi que la nécessité d’adopter des mesures de sécurité solides pour protéger les infrastructures internet critiques.

5. Slapper (2002)

En 2002, le monde numérique a été confronté à une menace unique visant les systèmes Linux : le ver Slapper. Contrairement à ses prédécesseurs qui visaient principalement les systèmes Windows, Slapper exploitait une vulnérabilité dans la bibliothèque logicielle cryptographique OpenSSL, utilisée par de nombreux serveurs fonctionnant sous Linux. Selon CNET.com, la propagation de ce ver s’est finalement stabilisée à environ 7 000 serveurs.

Si ce chiffre peut sembler modeste par rapport à d’autres épidémies massives, l’importance de Slapper réside dans sa méthode d’attaque. Il a créé un réseau d’ordinateurs infectés, connu sous le nom de “botnet”, qui pouvait être utilisé pour des attaques coordonnées ou pour diffuser des courriers électroniques non sollicités.

Le ver Slapper a été un signal d’alarme pour la communauté Linux, soulignant la nécessité d’une vigilance constante et de mises à jour régulières, même dans des systèmes considérés comme plus sûrs que leurs homologues Windows.

6. SQL Slammer (2003)

L’année suivante, en 2003, le ver SQL Slammer est apparu, provoquant une perturbation généralisée. Ce ver exploitait une vulnérabilité dans les produits de base de données SQL Server et Desktop Engine de Microsoft. SQL Slammer était incroyablement efficace dans sa conception, ce qui lui a permis de se propager rapidement dans le monde entier. WeLiveSecurity.com rapporte que plus de 250 000 ordinateurs auraient été affectés par ce ver.

L’impact de SQL Slammer ne s’est pas limité au nombre de systèmes infectés, mais s’est également manifesté par les dommages collatéraux qu’il a causés. Il a considérablement ralenti le trafic général sur l’internet et a même provoqué des pannes dans certains services critiques, notamment les retraits aux guichets automatiques et les horaires de vol des compagnies aériennes.

L’incident de SQL Slammer a mis en lumière les conséquences considérables des cyberattaques sur les services et les infrastructures essentiels, soulignant la nécessité cruciale d’adopter des pratiques de codage sécurisées et d’appliquer les correctifs de sécurité en temps voulu.

7. Ver Mydoom (2004)

En 2004, le ver Mydoom est apparu comme l’une des épidémies de logiciels malveillants les plus dommageables de l’histoire. Selon NordVPN.com, Mydoom a causé des dommages d’une valeur stupéfiante de 38 milliards de dollars, ce qui lui a valu le titre notoire de l’un des pires virus de tous les temps.

Ce ver se propage principalement par courrier électronique, les messages contenant des lignes d’objet trompeuses pour inciter les destinataires à ouvrir la pièce jointe, ce qui déclenche le ver. Une fois activé, Mydoom se réplique et s’envoie aux adresses électroniques figurant dans la liste de contacts de l’utilisateur, ce qui multiplie rapidement sa portée.

Les chercheurs en sécurité estiment que Mydoom a infecté environ 50 millions d’ordinateurs dans le monde, ce qui témoigne de son efficacité dévastatrice.

L’impact financier de Mydoom a été ressenti dans différents secteurs, depuis les utilisateurs individuels jusqu’aux grandes entreprises, mettant en évidence les grandes vulnérabilités des systèmes de communication par courrier électronique et la nécessité de mettre en place des mesures de sécurité complètes.

8. Sasser (2004)

En 2004 également, le monde numérique a été confronté à une autre menace importante, le ver Sasser. Contrairement à Mydoom, Sasser ne nécessitait pas d’interaction avec l’utilisateur pour se propager. Il exploite une vulnérabilité de Microsoft Windows. Une fois l’ordinateur infecté, le ver recherche d’autres systèmes vulnérables et se propage.

Selon Wikipedia.org, Sasser et ses variantes ont infecté environ 2 millions d’ordinateurs dans le monde. Le ver a provoqué des pannes et des redémarrages fréquents des ordinateurs, entraînant des perturbations importantes dans les activités des particuliers, des entreprises et même des services publics essentiels.

L’épidémie de Sasser a mis en évidence l’importance des mises à jour régulières des systèmes et les conséquences potentielles des failles de sécurité non corrigées. Elle a également mis en évidence la nécessité d’une meilleure sensibilisation et d’une meilleure préparation à ces menaces, en particulier dans les secteurs des infrastructures critiques.

9. Stuxnet (2010)

En 2010, le monde a été témoin d’une nouvelle ère de cyberguerre avec la découverte de Stuxnet, un ver informatique hautement sophistiqué comme on n’en avait jamais vu auparavant. Stuxnet n’était pas seulement un outil permettant de voler des données ou de perturber des systèmes ; c’était une arme conçue pour le sabotage physique.

Selon M.A.C. Solution, Stuxnet a eu un impact dévastateur sur le programme nucléaire iranien, détruisant près d’un cinquième des centrifugeuses nucléaires du pays. Le ver visait spécifiquement les systèmes de contrôle industriel utilisés dans les infrastructures critiques, marquant un changement important dans la nature des cybermenaces.

Stuxnet a infecté plus de 200 000 ordinateurs, mais sa capacité la plus alarmante est celle de causer des dommages physiques. Le ver a provoqué la dégradation physique de 1 000 machines en manipulant les processus de contrôle industriel qu’elles étaient censées protéger.

Ce niveau de sophistication dans la conception de Stuxnet lui a permis de ne pas être détecté pendant qu’il accomplissait ses tâches destructrices, démontrant un nouveau niveau de cybermenace qui pourrait combler le fossé entre le monde numérique et le monde physique.

Conclusion

L’histoire des vers informatiques, depuis le ver Morris en 1988 jusqu’à Stuxnet en 2010, souligne un aspect essentiel de notre monde numérique : la menace constante et évolutive que représentent les logiciels malveillants.

Ces exemples, qui ont tous causé des dommages et des perturbations considérables, soulignent l’importance de la vigilance et des mesures proactives en matière de cybersécurité. Ils rappellent brutalement les vulnérabilités potentielles de nos systèmes interconnectés et la nécessité permanente de garder une longueur d’avance sur les cybermenaces.

Face à ces menaces, on ne saurait trop insister sur l’importance d’une cybersécurité solide. Il est essentiel d’investir dans des solutions de cybersécurité fiables proposées par des marques de confiance telles que Norton, Avast, TotalAV, Bitdefender, McAfee, Panda et Avira. Ces fournisseurs offrent des fonctions de protection avancées contre les plus récents cybermenaces.

Ces solutions antivirus offrent une sécurité à plusieurs niveaux, notamment la détection des menaces en temps réel, l’évaluation des vulnérabilités du système et des fonctions avancées telles que la protection contre les ransomwares et l’usurpation d’identité.

En choisissant un programme antivirus fiable, les utilisateurs peuvent réduire considérablement le risque d’être victimes de la nouvelle génération de vers informatiques et d’autres cybermenaces, garantissant ainsi leur sécurité numérique et l’intégrité de leurs données personnelles et professionnelles.

Sources d’information

  1. FBI.gov
  2. FBI.gov
  3. Wired.com
  4. Researchgate.net
  5. CNET.com
  6. Welivesecurity.com
  7. Nordvpn.com
  8. MAC-solutions.net

 

Auteur : Tibor Moes

Auteur : Tibor Moes

Fondateur et rédacteur en chef de SoftwareLab

Tibor a testé 39 antivirus et 30 VPN, et est titulaire d'un certificat de cybersécurité de l'université de Stanford.

Il utilise Norton pour protéger ses appareils, CyberGhost pour sa vie privée et Dashlane pour ses mots de passe.

Vous pouvez le trouver sur LinkedIn ou le contacter ici.